Preux chevaliers et gentes dames
Dimanche 3 novembre 2019 - 15 h
Image : Catherine Harvey
Théâtre Centennial de l'Université Bishop's
2600, rue College, Sherbrooke J1M 1Z7
Billetterie Centennial*
Admission générale
Adulte : 17 $
Étudiants / Âge d’or (60+) : 12 $
Enfants de 5 ans et – : Gratuit
Informations :
819-822-9692
En ligne*
*Des frais peuvent s'appliquer.
Auprès des membres de l'EVS
Admission générale
Adulte : 15 $
Étudiants / Âge d’or (60+) : 10 $
Enfants de 5 ans et – : Gratuit
Au programme
Dimanche 3 novembre 2019 - 15 h
Ivanhoe
Bert Appermont
Le célébrissime Ivanhoé de sir Walter Scott (1791) a inspiré l’écriture de cette composition héroïque. Ce sont toutefois davantage la tension émotionnelle et l’ambiance de l’ouvrage (plutôt que la ligne de récit originale) qui sont ici mises en musique en trois actes. L’acte 1 fait référence à la dignité et à la fierté du chevalier qui lutte pour ses idéaux. Après une ouverture fracassante, vient un hymne noble qui débouche sur un thème dansant en mesure 6/8. L’acte central évoque la difficulté de choisir entre amour et loyauté (Ivanhoé aime Rebecca, mais doit épouser la princesse Rowena) sur un thème entraînant et changeant qui s’intensifie jusqu’au paroxysme. Éclate ensuite la bataille (acte 3), symbole de la haine qui oppose Ivanhoé au chevalier Brian. L’œuvre s’achève sur une finale grandiose reprenant l’ouverture fracassante et l’hymne noble du début.
Tales & Legends (Contes et légendes)
Étienne Crausaz
Cette œuvre en trois mouvements trouve ses racines dans les histoires et les légendes de la région de la Gruyère. Le premier mouvement raconte l’histoire de Catherine La Catillon » Repond (1662-1731), qui fut la dernière femme de Suisse romande reconnue coupable de sorcellerie et condamnée au bûcher. Le second mouvement est consacré au dernier bouffon de la cour de Gruyère, l’impertinent et malin bouffon Chalamala, qui vécut au 14e siècle. Le dernier mouvement dresse un portrait de Michel, dernier comte de Gruyère, porteur du titre de 1539 à 1544. Joueur invétéré, croulant sous les dettes, il abandonna ses terres. On ne le revit plus jamais.
Battle of Hearts (Bataille de coeurs)
Bert Appermont
La source d’inspiration de cette œuvre est la pièce de théâtre Das Käthchen von Heilbronn (La Petite Catherine de Heilbronn), écrite par Heinrich von Kleist en 1810. La composition Bataille de cœurs n’est pas une interprétation à programme littérale de cette histoire de chevaliers. Toutefois, on peut retrouver l’idée générale dans les quatre mouvements enchainés de ce poème symphonique. La musique évoque le drame, les tensions et émotions sous-jacents des personnages impliqués.
1. La fille du forgeron :
Le comte vom Strahl est captivée par Käthchen, la fille du forgeron. Ils sont amoureux. Et ainsi, après l’introduction, une mélodie lyrique pour clarinette solo chante les louanges de leur amour. Après un changement de tempo et de métrique, la musique se développe vers un dénouement désastreux; à cause de leur inégalité sociale, le comte ne pourra pas suivre son cœur.
2. Cunégonde :
Le comte libère Cunégonde de Thurneck, enfermée par son fiancé Rheingraf vom Stein. Le comte vom Strahl croit qu’elle est la fille de l’empereur, qu’il s’était vu marier dans un rêve. Ainsi, Cunégonde conquiert le cœur de son sauveur, ce qui est exprimé en musique par la chanson de la Renaissance Belle, qui tiens ma vie, transformée ici en danse captivante en 12/8. La chanson symbolise cet amour plus courtois et rationnel.
3. L’incendie :
Vom Stein attaque le château de son rival vom Strahl. Des motifs héroïques chez les cuivres, agrémentés par un accompagnement martial, se développent lentement vers l’apogée dramatique de l’œuvre. Les trompettes et les cors reprennent le thème Belle, qui tiens ma vie avec de longues valeurs de notes en mineur, accompagnées par des figures de gammes rapides chez les bois; le château est en flammes. Le motif du désastre est répété, encore plus dramatique maintenant. Käthchen, arrivée pour avertir vom Strahl, est jetée dans les flammes par une Cunégonde jalouse.
4. La fille de l’empereur :
La musique se calme. La bataille est finie. Comme par miracle, Käthchen sort des flammes, saine et sauve. Le thème de l’amour est entendu une nouvelle fois, encore plus agréable, purifiant et prometteur. Quand Käthchen s’avère être la fille de l’empereur, les amoureux peuvent être ensemble après tout.
Le titre Bataille de cœurs fait référence aux deux femmes de l’histoire (Käthchen et Cunégonde), rivales pour l’affection du comte vom Strahl.
Poème montagnard
Jan Van der Roost
Jan Van der Roost a reçu la commande de cette œuvre de l’Orchestre d’harmonie du Val d’Aoste et l’a dédiée à Lino Blanchod, son directeur. La première fut assurée par ce même orchestre d’harmonie, le 26 janvier 1997, sous la baguette du compositeur. Poème montagnard, vaste poème symphonique, est un hommage musical à Catherine de Challant, célèbre personnage historique de la noblesse valdôtaine, qui vécut au 15e siècle. L’œuvre nous dépeint l’atmosphère et l’histoire du Val d’Aoste, région francophone autonome du Nord de l’Italie. L’ouverture décrit l’hostilité de la nature dans cette région dominée par le Mont-Blanc, toit de l’Europe. Un court passage aux consonances guerrières nous rappelle les nombreux combats qui se sont déroulés dans le Val d’Aoste à travers les âges, passage qui se métamorphose de façon étonnante, mais très adaptée en une Danse de la Renaissance interprétée par un quatuor de flûtes à bec. Un thème d’un lyrisme et d’une grande ampleur sonore reflète l’importance de l’amour qui unit les gens de cette région. Puis faisant suite à la reprise des thèmes introduits précédemment, l’œuvre se dirige vers son terme sur l’air de la Danse de la Renaissance interprétée par les cuivres pour se conclure en un finale spectaculaire.